°~Derrière le Monde~°
Extrait du récit
"[...] C'était une nuit de novembre très froide et anormalement calme. On entendait un silence parfait. Tout le manoir dormait sereinement...
La fenêtre s'ouvra doucement en laissant rentrer un courant d'air glacial. Il se glissa sous ma couette discrètement et embrassa tout d'abord mes orteilles puis remonta et s'arrêta à mes cuisses. Je me réveillai en sursaut. Je frottai mes yeux et regardai tout autour. Malgré la pleine lune, je ne pus apercevoir quoique ce soit. La chambre était vide. Je vis avec le coin de l'oeil quelque chose qui bougeait à ma droite. Je tournai la tête vers la fenêtre : elle était ouverte et le rideau flottait furtivement. "Comment est-ce possible ?" pensai-je, "je me souviens très bien de l'avoir bien fermée avant de me coucher." Je me levai pour aller la fermer à nouveau. Le plancher était froid et gémissait quand je marchais sur la pointe des pieds. Je la fermai en tirant le rideau. A ce moment, je distinguai une ombre de silhouette sur la droite de la terrasse. Je me retournai vite vers ce côté mais je ne vis plus rien. Juste le jardin où les fleurs dormaient paisiblement au clair de lune et les feuilles d'arbres qui ne bougeaint d'un cran. Tout paraîssait si harmonieux et enchenteur. En apercevant plus rien à part cette féerie, je retournai au lit qui pendant ma petite excursion devint froid. Je posai ma tête sur l'oreiller et fermai les yeux. Soudainement, j'entendis le gémissement du plancher. Mon coeur commença à battre plus vite. Je me relevai en hâte. J'examinai la chambre encore une fois. Rien. Un espace vide avec un petit bureau et une bibliothèque à sa gauche. Je dus mal entendre à cause de la fatigue, toutefois c'était le milieu de la nuit. Je me remis à ma position et essayai de me rendormir [...].
J'avancai dans le couloir, une lampe à la main, en suivant les bruits de pas. Ils étaient de plus en plus forts. et puis ils disparus. Le silence revint. Je marchai tout doucement le coeur dans la gorge et l'estomac noué. Au bout du couloir je tournai dans la galerie gauche. Aussitôt j'aperçus une fille. Elle était pieds nus, habillée en robe de nuit blanche, les cheuveux blonds très longs mis en avant. Elle était immobile. Ses yeux étaient fixés sur moi. Tout à coup, elle disparut. "Avais-je des hallucinations ? Suis-je en train de rêver ?" me demandai-je. Pendant un instant je me croyait seule dans la galerie en me disant que c'était juste un tour de mon imagination, que j'étais trop fatiguée et du coup je délirai. Ce sentiment ne dura pas longtemps. La salle commença à se remplir de brume. L'air devint humide et je sentis un frisson parcourir mon dos. Un souffle me tapa sur la nuque. Je fermai les yeux, pris une grande inspiration et me retourna. Je subis le plus fort choc de ma vie. Deux yeux fixés, maintenant de plus près. Je fus terrifiée. Ils brillaient dans la lumière de la lune d'un violet merveilleux mais effrayant. Mon coeur se mit à battre plus vite. "Non ! Ce n'est pas possible !" pensai-je terrifiée. J'étais en face... [...]".
Oserais-tu aller plus loin ?
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